C’est l’audience record du feuilleton télévisé « Plus belle la vie ». Succès indéniable quoique attristant eu égard à la débilité profonde du programme.
18 000 spectateurs c’est la fréquentation minimale prévue par Mr la troisième roue du carrosse, par ailleurs Président du Conseil de Réflexion sur le Développement de la Presqu’île de Quiberon, pour rendre son projet de cinéma fiable quoique ce projet ne prévoit ni d’en assurer le coût d’investissement (rachat du cinéma aux ayants droits de l’exploitant décédé) ni le coût de fonctionnement (charges de structure et frais de personnel) tout cela étant mis à charge du contribuable quiberonnais qui ne saurait trouver à s’en plaindre eu égard à l’importance pour Quiberon de cet outil de rayonnement culturel.
Pour avoir participé en tant que coauteur partiel à 10 épisodes de « Plus belle la vie ». à 26 minutes selon sa biographie en ligne, parmi plus de 2 000 épisodes de ce feuilleton inepte mais populaire, Mme l’adjointe à la culture nous a été présentée, de son côté, comme une super professionnelle de la chose (la chose culturelle bien entendu).
Abandonnée par son mentor au lendemain des élections, il nous était promis par sa nouvelle famille d’accueil une contribution importante de sa part au rayonnement culturel de Quiberon.
On ne l’avait que peu ou pas entendue depuis son élection par raccroc il y a presque un an, l’on supposait donc qu’elle travaillait en silence à construire ces évènements culturels majeurs promis à une population ébahie par avance.
L’heure des premiers comptes vient de sonner avec le tout récent festival Grains de Sable :
- 70 personnes pour celui d’Isabelle Autissier.
- 50 personnes pour le spectacle de Gilles Servat,
L'on ne sait l'effet que cela fait de passer ainsi de 6 millions de spectateurs à 50 spectateurs mais dans le milieu que se flatte de fréquenter notre ministre de la culture il s’agit certainement là d’une « success story », son ambition ultime étant sans doute de reproduire à Quiberon tous ces désastres financiers pudiquement cachés derrière l’étiquette d’ « évènements culturels ».
Les Quiberonnais ne connaîtront sans doute jamais les cachets versés à Mr Servat et Mme Autissier, cela vaut d’ailleurs peut être mieux.
Nous ne pouvons cependant, au vu de cette performance, manquer d’être inquiet après que notre ministre de la culture par raccroc se soit déclarée (voir notre billet « Mendicité » du 1er février) intéressée à ce que « le cinéma perdure » et que le Mr le Maire se soit dit « vigilant » sur cette même question du cinéma.
Vigilant à quoi ?
A l’usage fait de nos impôts locaux ?
A la parole portée par ceux qui l’ont élu, non pour ses beaux yeux et pour sa prestance, mais parce qu’ils ne pouvaient plus supporter les dépenses ubuesques et ravageuses de son prédécesseur ?
A la volonté de ces électeurs d’éviter précisément à Quiberon les dérives et désastres financiers résultant de ces dépenses et subventions inconsidérées ?
A ne pas donner des gages à ses anciens opposants dont les électeurs lui ont clairement signifié ne pas vouloir ?
Le canote n’est–il déjà pas chargé à couler avec le legs de la précédente municipalité ?
18 000 spectateurs seraient le seuil d’équilibre de ce futur cinéma, soit une hausse de 80 % de la fréquentation !
Lorsque l’exploitant est décédé, il nous a été vanté son professionnalisme, son investissement personnel, ses relations dans le milieu …, toutes choses dont la troisième roue du carrosse et son association sont dépourvus.
Cette perspective de 18 000 spectateurs n’est donc pas qu’irréaliste, elle est une injure à tout ce que cet exploitant a fait à Quiberon pour maintenir toutes ces années un cinéma voué à disparaître comme en tant d'autres lieux faute d’une fréquentation suffisante et stable.
La supposée nécessité, pour des raisons touristiques, d'un cinéma à Quiberon n'est en outre qu'un postulat sans fondement.
Autant dans une station de montagne où il fait nuit à 17H00, où les remontées mécaniques s’arrêtent, la question de l’après-ski est importante, autant la présence d’un cinéma assurant des projections de films récents entre 17h00 et 21h00 peut s’y avérer intéressante, autant il n’en est rien pour Quiberon.
La maigre fréquentation passée de ce cinéma de Quiberon en témoigne et les films désormais disponibles à toute heure en VOD, streaming et je ne sais quoi encore, condamnent cette fréquentation à baisser encore à supposer que ce cinéma perdure.
S’accrocher au passé n’est pas la meilleure façon de préparer l’avenir et au-delà de cette seule question du maintien d’un cinéma à Quiberon, chacun voit bien que certains des battus des élections municipales de mars 2014 ne désarment pas, quitte à s’engager dans des problématiques tout simplement irréalistes.
Se faisant élire ou désigner ici ou là, ils travaillent déjà à notre futur asservissement en 2020 et le soutien revendiqué par eux du Foyer Laïque sur cette affaire de cinéma n’est pas anodin.
Le Foyer Laïque, où nous avons dans le passé assisté à tant de projections de « Connaissances du Monde » ne serait donc plus capable de projeter tous ces films démagogiques auxquels Mr la troisième roue du carrosse semble tant tenir ?
Une petite subvention municipale pour refaire le toit de leur salle de projection serait-elle la bienvenue ?
Tout ce « cinéma », c’est le cas de le dire, ne serait donc fait que pour cela ?
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