« Une goutte d’eau sur les plumes d’un canard »
29 morts, c’est désormais le seuil officiel de l’irresponsabilité des élus municipaux.
C’est à tout le moins son seuil judiciaire depuis hier avec le jugement rendu en appel à Poitiers dans l’affaire de la Faute sur Mer.
La Faute sur Mer dites-vous ?
Quelle faute ? Pas de faute !
Tous les élus locaux de France et de Navarre s’étaient émus il y a une quinzaine d’années ou un peu plus au motif que l’un des leurs avait été mis en examen, mis en examen seulement, pour une histoire de panneau de basket qui, en tombant, avait tué un gamin dans une cour d’école.
Ils doivent tous être très satisfaits aujourd’hui de ce jugement de Poitiers.
Non plus 1 mais 29 morts, ça leur laisse une sacrée marge d’erreur, ça leur laisse un sacré nombre d’erreurs à commettre en toute impunité.
Toutes leurs fautes ne seront désormais plus que des gouttes d'eau sur les plumes d'un canard.
Le fameux « responsable mais pas coupable » socialiste est ainsi définitivement sacralisé par la justice.
Seuls les proches et parents des 29 morts trouveront à s’en plaindre.
Nos élus, libérés de toutes conséquences éventuelles d’une responsabilité devenue seulement virtuelle, pourront en toute bonne conscience continuer leurs petites affaires dans l’entre soi, sans plus même avoir à se soucier de respecter la loi puisque, si 29 morts n’ont aucune importance, qui songerait sérieusement à leur reprocher leurs petits arrangements ?
En parlant de petits arrangements, il se dit qu’à Quiberon, un adjoint nous aurait quittés en continuant, peut-être, à émarger au budget municipal ? Contre son gré, dit-on aussi.
Est-ce vrai ?
Mais après tout, Quiberon a bien eu un maire qui aimait tant Quiberon qu’il n’y habitait pas.
Jo Le Tacaud