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Mille excuses

Nous n’aurions jamais cru cela possible mais il nous faut bien l’admettre après le conseil municipal du 30 mars, nous étions dans l’erreur.

Le budget municipal 2016 est un modèle de perfection et nous sommes ravis d'avoir appris de la bouche de Mr l'adjoint aux finances que nous avons à Quiberon des taux d'imposition «parmi les plus bas de France ».

En confessant dans notre dernier billet « Quel cinéma !» que nous étions prêt à reconnaître à cette nouvelle municipalité toutes sortes de vertus que nous lui avions jusqu’alors déniées, nous ne nous doutions pas que nous faisions alors un premier pas sur le chemin de Canossa.

Pour les barbares, les incultes, les incroyants qui lisent ce blog pour y satisfaire leur vilaine appétence pour tout ce qui est mensonger, haineux et diffamatoire, Canossa est le lieu où résidait la belle et pulpeuse Mathilde de Toscane auprès de laquelle se rendit le pape Grégoire VII, non pour profiter de ses faveurs mais pour y rencontrer le roi Henri IV (non pas le vert galant mais un de ses prédécesseurs en royauté en Germanie) et régler avec lui quelques problèmes de boutique relatifs à la nomination des évêques.

En ces temps éloignés, en 1076 précisément, soit bien avant que les médias pourtant soucieux sur tant d’autres sujets d’éviter toute « stigmatisation » ne s’intéressent à ces évêques que pour véhiculer l’image de leurs supposée complicité pédophile, le pape obligea « le roi, sa femme et le petit prince » à patienter la nuit entière dans le froid et dans la neige avant de leur accorder sa pénitence en remise des péchés commis par eux.

Au sortir du carême, temps de pénitence privilégié s’il en est, nous espérons donc que Mr le Maire et ses adjoints, si souvent et si injustement malmenés dans nos billets, voudront bien nous accorder leur pardon pour toutes les billevesées diffusées à l’envi sur ce blog.

Il y a toujours eu à Quiberon, comme ailleurs sans doute, des personnages atypiques connus pour cette raison de toute la population.

Il y a quelques années, avant le massacre du jardin public de la place Hoche, avant que ne prenne forme la si coûteuse, si hideuse et si inutile esplanade stalinordcoréenne, les Quiberonnais souriaient d’y voir la « dame aux ânes » improviser quelques figures équestres avec ceux-ci. En des temps plus anciens les Quiberonnais d’alors souriaient aussi au spectacle du dernier agriculteur quiberonnais défilant à cheval, rue de Verdun, habillé d’une armure de compagnon de Jeanne d’Arc ou maniant le sabre de cavalerie vêtu d’un uniforme de hussard de la république.

Bien sûr les Quiberonnais qui ne croyaient pas aux promesses de l’au-delà riaient un peu jaune car ils savaient que le cheval, une jument dénommée Margot, serait aussi leur dernière compagne pour leur dernier voyage vers leur dernière demeure.

Margot a sans nul doute enterré plus de Quiberonnais que Mr le Maire n’a enterré de belles promesses.

Si tous ces anciens qui reposent désormais en paix ont pu pardonner à Margot la peur de l’ankou qu’elle leur inspirait et ne lui tiennent plus grief de les avoir un jour emportés dans son corbillard brinquebalant, nous nous devons de pardonner à Mr le Maire ses reniements.

Jésus n’a-t-il pas pardonné à Judas de l’avoir trahi ?

De plus Mr le Maire doit être soutenu et nous nous y emploierons désormais avec la même vigueur que nous avions à le critiquer.

En effet, hors la rue où l’on peut croiser le fils de la dame aux ânes, remarquable pour sa crête d’iroquois, ses bottes de 7 lieues façon Lalanne, son amour immodéré des chats, ses véhicules militaires et la cacophonie produite par son jeu de batterie, c’est au conseil municipal que se trouvent désormais des personnages bizzares.

Nous ne voulons pas parler de ces conseillers qui valident, conseil après conseil, l’aphorisme célèbre de Mr Chevènement (« Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ») et démontrent chaque fois aux Quiberonnais que ce qui vaut pour les ministres vaut aussi pour les conseillers municipaux.

Nous voulons parler des nouveaux conseillers par raccroc, de ces personnes devenues conseillers « à l’insu de leur plein gré » par le fait des démissions intervenues dans un camp comme dans l’autre.

Mr le Maire aura besoin de tous les soutiens pour faire face à la suffisance du grand prétentieux de sa majorité qui ne manque pas d’apporter son grain de sel à tout propos et qui, après avoir clamé urbi et orbi l’éminence de son rôle de conseiller spécial de sa tête de liste, s’en est aussi autoproclamé le futur successeur en mairie.

Mr le Maire aura besoin de tous les soutiens pour contenir l’agressivité hargneuse démontrée dès sa première séance de conseil par ce vieillard gauchiste qui laisse pourrir à dessein sur un site de campagne jamais mis à jour un portrait de nous très flatteur « traînant le soir dans les caniveaux (lieux qu’il doit personnellement fréquenter assidument pour nous y avoir supposément vu) à la recherche des raclures ou à l'écoute des bruits de ch..., écrivant mal, faisant des fautes d'orthographe et souvent sous l'emprise de l'alcool (dont il semble bien connaître les effets pour en parler ainsi en spécialiste) ». Qu’est-il donc passé par la tête de Mr Leroy lorsqu'il fit le choix d’adouber ce vieux tromblon en faisant fi de tout respect de la parité ? N’avait-il pas quelque magnifique et jeune triathlète, porteuse d’une énergie pleine d’avenir pour Quiberon, à proposer au conseil ? Quelle idée bizarre et passéiste que de ressortir ainsi du placard où on l’avait oublié ce petit vieux aux idées surannées et à la solidarité défaillante ?

Nécessité faisant loi, nous promettons, au terme de cet acte de contrition, de nous montrer à l’avenir respectueux de l’autorité légitime du maire et de ses adjoints, bienveillant à l’égard des conseillers et admiratif des efforts et du travail faits par eux tous pour le seul bien des Quiberonnais.

Jo Le Tacaud

PS :

« Qala rabbi ighfir lee wali-akhee waadkhilna fee rahmatika waanta arhamu alrrahimeena »

Cette sourate tirée du Coran (Sourate el A'râf : 151) parle aussi de pardon et de miséricorde.

Si Dieu est unique, peu importe la religion adoptée pour lui rendre grâce.

Les Quiberonnais devraient d’ailleurs préparer leur conversion, les habitants des « quartiers Est » tout particulièrement, si les lâchetés de certains ouvraient la voie aux ambitions prêtées à quelques émirs.

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