A la mi-temps des « Musicales » de Quiberon le verre était d’évidence à moitié vide malgré qu’un correspondant de la presse locale, toujours dévoué, ait voulu le voir différemment.
Le second week-end ne l’aura guère rempli puisqu’au final le nombre de spectateurs reste très maigrelet, à peine 400 auditeurs dont on n’aura pas la cruauté de demander combien ont payé leur place ni combien cela représente vraiment de personnes différentes, forcément beaucoup moins si l’on note l’extrême satisfaction exprimée par Mr Gallois relativement au succès des pass multi-concerts.
Le coût de chacun de ces auditeurs pour le contribuable quiberonnais, évalué à 350 € dans notre billet du 21 septembre, est en réalité bien plus élevé : 550 € dans l’hypothèse où, avec ces pass dont se félicite Mr Gallois, chaque auditeur aurait assisté à 2 concerts, 825 € si le nombre moyen de concerts suivi par un même personne est de 3 et 1 100 € s’il est de 4 !
De la pure gabegie !
400 auditeurs c’est 25% de moins que l’an passé, c’est la signature indiscutable d’un échec pur et simple et pourtant, sans s’émouvoir plus que cela, le directeur artistique de l’association des « Musicales de Quiberon» qualifie cette deuxième édition de réussite au motif, sans doute, qu’il y a été bissé avec son « Orchestre à Cordes de Quiberon ».
Pire, il déclare déjà travailler sur l’édition 2017 !
Se trouvera-t-il un élu pour dire stop ? L’argent doit-il continuer à couler à flot pour la petite entreprise de Mr Gallois et consorts ? Mr le Maire serait-il plus habile à faire couler à flot l’argent du contribuable qu’il ne l’est à faire couler la (coûteuse) fontaine du rond-point de la gendarmerie ?
Cet élu sera-t-il Mr Rozo qui avait évoqué, au conseil du 28 septembre 2015, le « Festival des mômes » et son grand succès ? Cet élu sera-t-il Mr Dante qui, lors du même conseil, évoquait les 90 000 spectateurs attirés par ce festival du Grand Bornand ? Peuvent-ils se satisfaire, l’un et l’autre, de la fréquentation piteuse de ces « Musicales » de Quiberon 2016. Peuvent-ils, sans rire, affirmer comme l’an dernier qu’il y a là « le point de départ d’un festival de grande envergure » ?
Quand nos élus sont allés, à nos frais, se promener au Grand Bornand, l’on aurait pu penser qu’ils allaient y travailler un petit peu et que leur voyage n’était pas fait que pour y manger une fondue. Alors, au lieu de se payer de mots, ils ne peuvent éviter la comparaison :
- en 2015, le Festival des mômes, c’est plus de 100 000 spectateurs pour un budget municipal de 200 000 €,
- en 2016, les « Musicales », c’est moins de 400 mélomanes pour une subvention de 110 000 €.
Cherchez l’erreur !
2 € le spectateur dans un cas, 500 € ou 800 € le spectateur dans l’autre cas.
Des retombées médiatiques à foison dans un cas, le calme plat dans l’autre (une fois évanouie l’illusion « chicos » d’un papier dans le NewYork Times l’an passé).
Les « Musicales de Quiberon » ne sont pas qu’un échec, c’est une impasse.
Réveillez-vous Mrs les élus, revenez sur terre, acceptez la réalité, apprenez de vos échecs, de celui des « Musicales » comme de ceux d’hier (Régates de la classe Figaro, Courses Imoca), ne suivez pas ceux qui se voient plus beaux qu’ils ne sont, toutes ces grenouilles voulant être plus grosses que le bœuf.
Jo le Tacaud
PS :
A propos, qu’en pense la disparue ? N’avait-elle pas la responsabilité de cette opération ?